Le marégraphe à flotteur ou marégraphe analogique

L'invention du premier marégraphe à flotteur à enregistrement graphique est habituellement attribuée à un ingénieur anglais, Henry Palmer, en 1831 mais ce prototype n'a jamais servi à recueillir des mesures continues de longue durée. En France, il revient à l'ingénieur hydrographe Chazallon, auteur de l'annuaire des marées des côtes de France en 1839, d'avoir mis au point en 1842 l'un des premiers marégraphes à flotteurs opérationnel. En 1859 il y en avait une dizaine en fonction sur le littoral français. A partir des années 1990, les marégraphes à flotteurs ont progressivement été remplacés par des marégraphes numériques (à ultrason puis radar).

 

 

Fonctionnement du marégraphe à flotteur

Cet appareil peut donc être considéré comme le marégraphe enregistreur historique et même aujourd'hui, il est encore très répandu malgré l'évolution des techniques. Le flotteur est situé dans un puits de tranquillisation, généralement surmonté d'un abri contenant l'enregistreur graphique, le tout constituant  une protection efficace contre les intempéries. Ces instruments sont généralement fiables et peu sophistiqués. Si une grande précision n'est pas nécessaire, ils ne requièrent pas un personnel très qualifié pour leur entretien et leur mise en œuvre.

 

Bilan du marégraphe à flotteur

Cependant, bien qu'ils souffrent d'un certain nombre de défauts associés d'une part au puits de tranquillisation, et d'autre part, au mécanisme et à la numérisation des marégrammes, leurs mesures représentent la source presque exclusive des données historiques du niveau marin disponibles actuellement dans le monde. La modernisation du système d'enregistrement a permis l'acquisition numérique de la mesure sur support informatique.

 

Pour en savoir plus

• Le puits de tranquillisation

 

Référence

• Simon B. (2007). La Marée - La marée océanique et côtière. Edition Institut océanographique, 434pp.

 

 

Dernière mise à jour le 18/08/2012