Les instruments historiques
Le nilomètre, est le moyen de mesurer les variations de hauteur d'eau du Nil. Mis en place en Égypte dès le IVème siècle avant JC, le nilomètre se compose d'une échelle graduée qui permettait de quantifier la hauteur de crue du Nil. De ce niveau de crue dépendait le taxation des grains : plus la crue était bonne (ni trop forte, ni trop faible), plus le limon de crue abondait et plus les impôts étaient élevés en prévision des bonnes récoltes à venir qui devaient s'ensuivre.

La lecture directe du niveau de la mer sur l'échelle de marée est à la source des premières données marégraphiques. Parmi les plus anciennes connues figurent celles de Brest. De 1711 à 1716, ces mesures, relevées habituellement de jour, au voisinage des pleines et basses mers, ont été utilisées par Laplace pour élaborer sa théorie dynamique de la marée.
Le marégraphe à flotteur est un appareil destiné à enregistrer automatiquement les variations de hauteur de la mer. Il se compose de deux parties principales : un appareil enregistreur et un système destiné à transmettre à cet appareil les mouvements du niveau marin.
Six parties composent le marégraphe à flotteur :
- tambour du marégraphe recevant la feuille de papier sur laquelle sera tracée les courbes du niveau de la mer dit marégramme
- mécanisme d’horlogerie faisant tourner le tambour
- règle sur laquelle roule le chariot suivant la hauteur de la mer
- chariot porte-crayon roulant sur la règle
- flotteur se trouvant dans le puits de tranquillisation
- systèmes de 2 poulies permettant la réduction de la hauteur d’eau entre l’observation et l’enregistrement

Rollet de l’Isle (1905). Observation, étude et prédiction des marées. Publication du Service hydrographique de la marine, n°13-155, 287pp.