Instrumentation marégraphique

L'Homme mesure les hauteurs d'eau depuis de nombreux siècles. De nombreuses techniques sont utilisées pour quantifier cette grandeur. Les plus anciennes restent encore très courantes, voire irremplaçables, comme l'échelle de marée. L'instrumentation a naturellement évolué depuis cette simple échelle de marée qui sert encore aujourd'hui de référence aux technologies modernes comme les marégraphes radar en passant par les marégraphes à flotteur, les marégraphes à pression ou encore les marégraphes à ultrasons. Chaque système de mesure est détaillé dans les pages suivantes.

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L'observatoire marégraphique idéal

Un observatoire marégraphique de hauteurs d'eau idéale se compose classiquement d'une échelle de marée, élément essentiel car elle est la seule source de mesure directe, d'un marégraphe numérique composé d’un capteur pour l'acquisition des données, d'une centrale d'acquisition pour le traitement et l'archivage, le cas échéant, d'un système de transmission des données, et enfin de repères de nivellement pérennes aux alentours, pour le rattachement aux références verticales dont le zéro hydrographique. Une antenne GPS peut également être colocalisée à l’observatoire afin d’observer les mouvements verticaux du sol sur lequel repose l’ensemble des instruments marégraphiques.

La bouée GNSS : marégraphe du futur ?

Avec l'évolution des moyens de traitement des données, le système de positionnement et de datation par satellites (en anglais Global Navigation Satellite System plus connu sous son acronyme anglais GNSS permet aujourd'hui de déterminer la hauteur ellipsoïdale d'un mobile, ici une bouée océanographique autonome, avec une grande précision. Ainsi l'implantation d'un récepteur GNSS sur cette bouée permet de mesurer la hauteur d'eau à chaque instant.

Quel marégraphe choisir ?

Il existe de nombreux fabricants spécialisés dans l'hydrographie ou l'instrumentation industrielle qui propose sur le marché des capteurs radar adaptés à la mesure du niveau de la mer. Le choix du capteur se fait selon le site d'installation (marnage, capteur à l'air libre, type de puits de tranquillisation), l'aspect financier et la qualité de mesure exigée.

Références

  • Simon B. (2007). La Marée - La marée océanique et côtière. Edition Institut océanographique, 434pp.
  • Pouvreau N. (2008). Trois cents ans de mesures marégraphiques en France : outils, méthodes et tendances des composantes du niveau de la mer au port de Brest. Thèse de doctorat de l'Université de La Rochelle, soutenue le 26 septembre 2008, 466 pp.
  • Holgate S., T. Aarup (2003). Workshop on new technical developments in sea and land level observing systems. COI, Workshop Report N°193, 196pp.

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