Navigation côtière

La hauteur de la mer est utilisée pour les besoins de la navigation.

Navigation côtière

Les premières demandes d'information sur la hauteur de la mer sont venues des besoins de la navigation près des côtes et de l'accès dans les ports à marnages conséquents. La caractéristique principale de cette demande est l'accessibilité à la mesure en temps réel ou très peu différé.

Entrée de la Penfeld, Port militaire de Brest (Crédits SHOM - Nicolas Pouvreau, juillet, 2012)
Entrée de la Penfeld, Port militaire de Brest (Crédits SHOM - Nicolas Pouvreau, juillet, 2012)

Pour satisfaire ce besoin, l'information est obtenue par vision directe :

  • Soit de l'échelle de marée, disponible à l'entrée des ports ou le long des chenaux dans la partie maritime des fleuves ;
  • Soit, dans les ports importants, de signaux effectués de jour, par un jeu de cônes et de cylindres, et de nuits, par un jeu de feux verts, rouges et blancs.

    Détail des échelles de marée positionnées à l'entrée de la Penfeld, Port militaire de Brest (Crédits SHOM - Nicolas Pouvreau, juillet 2012)
    Détail des échelles de marée positionnées à l'entrée de la Penfeld, Port militaire de Brest (Crédits SHOM - Nicolas Pouvreau, juillet 2012)

 

Des réalisations plus modernes ont été développées dans certains estuaires où les hauteurs d'eau mesurées à différents observatoires marégraphiques sont transmises aux navires par voie hertzienne, en phonie VHF notamment (GPM de Nantes - Saint-Nazaire, GPM de Bordeaux, GPM de Rouen).

 

Observatoire marégraphique de Nantes Salorges (Crédits SHOM - Nicolas Pouvreau, 21 juin 2012)
Observatoire marégraphique de nantes Salorges. Noter la présence des antennes de transmission installés sur le toit du bâtiment (Crédits SHOM - Nicolas pouvreau, 21 juin 2012)

 

 

L'incertitude sur les hauteurs d'eau se répercute intégralement sur les pieds de pilote, marges de sécurité entre le fond de la mer et celui du navire. De plus, en raison d'une part des coûts de l'exploitation des gros navires (l'attente sur rade étant très onéreuse) et d'autre part, de la nécéssité de rentabiliser les infrastructures portuaires, les Services Maritimes et les pilotes sont de plus en plus exigeant sur la qualité des mesures marégraphiques. Actuellement la précision requise et de l'ordre de cinq centimètres (± 5 cm).

 

Bateau naviguant dans le pertuis d'Antioche avec en premier plan un marégraphe optiwave déployé sur l'île d'Aix. Crédits SHOM - Nicolas Pouvreau, mars 2011 Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Bateau naviguant dans le pertuis d'Antioche avec en premier plan un marégraphe optiwave déployé sur l'île d'Aix, Crédits SHOM - Nicolas Pouvreau, mars 2011